Les bactéries et l’Homme. Autrement dit le MicroMégas ! Au XVIIIème siècle Voltaire aurait-il déjà conceptualisé que le très petit et le très grand puissent être si étroitement liés afin de parfaitement cultiver le jardin de la santé ? Au XXIème siècle nous redécouvrons cette pensée en y précisant cette fois ci la connaissance cachée. Nous explorerons l’origine de notre cohabitation avec le microbiote notamment intestinal. Comment nous sommes venus à penser avec ou grâce à nos bactéries, virus, et autres champignons et levures ? Comment nos émotions, réflexions, pensées, nos désirs sont en partie organisés dans notre intestin pour nous offrir une vie paisible ? Comment notre santé dépend de cet équilibre, ancestral, et pourtant si peu connu ? Nous pourrons même tenter de redéfinir ce qu’est l’Homme ! un être holonbiotique…
Bien sûr, même dans ce jardin d’Eden apparent les serpents de la flore intestinal rodent. Notre objectif en tant que scientifique est de les démasquer, les comprendre, les apprendre pour mieux les contrôler et nous assurer une bonne santé. Demain les médicaments auront-ils pour origine notre microbiote ? Nous pourrons également parler de ce que l’on peut adapter, créer et appliquer à notre vie technologique à partir de nos microbes pour assurer des lendemains meilleurs. Si vous souhaitez envisager que l’énergie propre de demain ou encore la santé, ou encore ce que nous mangerons, pourraient être générés à partir de nos habitants les plus discrets… alors venez partager ce débat.
Portrait du conférencier
Le Professeur Rémy Burcelin dirige un laboratoire spécialisé dans l’étude des mécanismes à l’œuvre dans la communication entre cerveau, intestin et le reste du corps, à l’Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires, I2MC, de Inserm et de l’Université Toulouse III Paul Sabatier. Son équipe est l’une des premières à avoir découvert l’implication du microbiote intestinal dans la gestion du sucre et du gras par notre organisme.
Après une thèse soutenue en 1992 à l’Université Pierre et Marie Curie et un post-doc à l’Institut Jacques Monod, il rejoint le Collège de Médecine Albert Einstein à New-York où il a cloné le gène du récepteur au glucagon (1993-1995). Ses connaissances en physiologie animale l’amenèrent à fonder la start up PHYSIOGENEX SAS en France (2003). Rémy Burcelin a également travaillé dans l’entreprise de biotechnologie suisse Modex therapeutics avant d’être nommé assistant professeur à l’Université de Lausanne. En 2001, il revient en France, comme Professeur à l’Université de Toulouse et fonde une nouvelle équipe : Génomique fonctionnelle des maladies métaboliques.