Les mers et les océans sont le réceptacle d'une grande partie de la pollution engendrée par l'activité humaine et la mer Méditerranée, la plus grande mer « fermée » du monde, est particulièrement menacée.
À côté des très médiatiques contaminants plastiques, il existe une pollution invisible constituée d’une grande diversité de contaminants chimiques, appelés micropolluants. Ces micropolluants (plus de 110 000 molécules sont recensées par la réglementation européenne) sont des substances indésirables, détectables dans l’environnement à très faible concentration et pouvant engendrer des effets néfastes sur les organismes vivants en raison de leur toxicité, de leur persistance et de leur bioaccumulation. Face à l’étendue de cette pollution, les pouvoirs publics ont élaboré un plan national de lutte contre les micropolluants 2016-2021 ayant pour vocation principale la réduction de leurs émissions.
Cette conférence mettra plus particulièrement l’accent sur la pollution des milieux aquatiques et sur deux types de contamination : diffuse et ponctuelle. La pollution « diffuse » résulte majoritairement des produits phytosanitaires grandement utilisés en agriculture alors que la pollution « ponctuelle » concerne les micropolluants d’origine domestique et sera illustrée au travers de l’étude des résidus de médicaments. Au-delà du constat, seront évoquées quelques alternatives pour demain.
Compte tenu des nouvelles contraintes sanitaires, pensez à vous munir de votre Pass sanitaire. Le masque sera obligatoire dès l'entrée dans l'institut et pour toute la durée de la conférence. Pour l'instant pas de limitation du nombre de places accessibles dans l'amphithéâtre, nous nous adapterons toutefois à l'évolution des conditions indiquées à cette date par Sorbonne Université dans le cas où nous serions amenés à limiter le nombre des entrées.
Portrait du conférencier
Carole Calas-Blanchard est professeur en chimie à l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) et membre de l’équipe de recherche BAE « Biocapteurs, Analyse, Environnement » rattachée au LBBM (USR 3579) de Banyuls-sur-Mer.
Après des études à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, elle a réalisé son doctorat à l’UPVD où elle a ensuite été recrutée comme enseignant-chercheur. Depuis sa thèse obtenue en 2001, elle travaille sur le développement d’outils analytiques de type capteurs et biocapteurs, notamment destinés à la détection de micropolluants dans l’environnement. A partir de 2014, ses travaux ont été plus particulièrement dirigés vers la détection de résidus de médicaments dans les milieux aquatiques.
Elle a fait partie des lauréats du programme « Chercheur d’Avenir » financé par la région Occitanie de 2016 à 2018 et a été coordinatrice du projet de recherche européen Innovec’EAU (Interreg SUDOE ; 2016-2019, « Résidus médicamenteux dans les rejets d’établissements pour personnes âgées : Risques, outils d’analyse innovants et procédés de traitement durables ») fédérant des partenaires français, espagnols et portugais.