tortue marine

Inventé à la fin du 19e siècle, le plastique a progressivement envahi nos vies depuis les années 50. La production mondiale est passée de 1,5 million de tonnes en 1950 à 460 millions en 2020. Rares sont les objets de notre quotidien qui n’en contiennent pas. Ce matériau résistant, peu coûteux et malléable à l’envi, a de nombreux avantages, mais aussi de nombreux revers. De sa fabrication à sa fin de vie (souvent prématurée), le plastique contribue à l’épuisement des ressources, génère des émissions de CO2 et engendre des impacts environnementaux importants. Peu de déchets plastiques sont aujourd’hui recyclés et beaucoup finissent incinérés avec les ordures ménagères ou enfouis dans des décharges. S’ils sont abandonnés dans la nature, ils mettront des siècles à disparaître… s’ils disparaissent vraiment.

La pollution plastique est une réalité qui va bien au-delà de celle que nous constatons régulièrement sur les plages, le long des routes, à la surface des rivières… Une pollution invisible, composée de micro- et nano-plastiques, qui se retrouve dans les océans, les sols et même dans l’air que nous respirons, et qui impacte fortement les organismes vivants et la biodiversité.

Animée par Vincent Tardieu (journaliste scientifique spécialisé en écologie et en agriculture), cette conférence proposera deux présentations scientifiques afin de mieux comprendre l’enjeu majeur que constitue la dispersion des plastiques dans l’environnement et leurs impacts sur les écosystèmes et la biodiversité.

tortue marine

Cette conférence est présentée dans le cadre du colloque « Biodiversité et pollutions plastiques, des impacts aux solutions » en collaboration avec BiodivOc.

Intervention de Franck GILBERT

Microplastiques et organismes ingénieurs aquatiques et terrestres

La pollution par les microplastiques touche tous les milieux avec des impacts importants sur les écosystèmes. Cette présentation s’attachera à présenter les effets encore mal connus de cette pollution sur les organismes des sols.

L'impact de la présence des microplastiques dans des sédiments et un sol a été expérimentalement étudié sur trois espèces représentatives des écosystèmes d'eau douce, marin et terrestre. Les résultats obtenus indiquent des effets variables de la présence de microplastiques sur l'activité de remaniement (processus intégrateur de différentes activités des organismes - nourriture, construction de structures, déplacement divers - au sein de leur substrat) en fonction des espèces.

Intervention de Gaëlle DARMON (en attente)

Impacts des déchets plastiques sur la faune : de la mer à la terre

L’état de l’environnement est très impacté par les déchets, en particulier les plastiques. Ces derniers s’accumulent dans la nature et ont des conséquences sur la survie de nombreuses espèces qui les ingèrent, s’emmêlent, ou n’ont plus accès à des ressources essentielles à leur survie ou leur reproduction. Les individus peuvent en mourir rapidement ou bien subir des impacts plus indirects altérant leur santé et leur chance de survie à plus long terme. Plus de 1200 espèces marines sont connues pour ingérer ou s’emmêler dans les déchets, mais le nombre d’espèces d’eau douce ou terrestres concernées n’est pas connu. Cette présentation fournira des exemples d’impacts des déchets sur la faune marine, d’eau douce et terrestre, interrogeant la difficulté à évaluer les interactions faune-déchets et les causes de l’ingestion. Elle montrera également comment les tortues marines, considérées comme des sentinelles des déchets marins à l’échelle internationale, permettent d’orienter les mesures à prendre pour lutter contre les déchets.

Portrait des conférenciers

Dr Franck Gilbert est directeur de recherche CNRS au Laboratoire Ecologie fonctionnelle et environnement de Toulouse. Il étudie les interactions organismes/sédiments-sols avec un focus sur le processus de bioturbation réalisé par les organismes ingénieurs, dans les milieux plus ou moins soumis à l'anthropisation.

Dr Gaëlle Darmon est biologiste en environnement indépendante. Elle étudie les interactions Homme-Environnement et coordonne le projet RiverSe pour l’association HISA (Human initiative to Save Animals). RiverSe vise à comprendre les impacts des macro (>5 mm) et micro-déchets sur l’environnement et à soutenir les approches participatives d’inventaire et de lutte contre les impacts des déchets.

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